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Phobie sociale ou « la timidité maladive »

Qu’est-ce que la phobie sociale ?

Vous est-il déjà arrivé de vous retrouver tétanisé face au regard de ou des autres alors que vous devez prendre la parole ou répondre à de simples questions, être comme sidéré, le blanc total dans votre tête, incapable de parler ou avoir l’impression de vous évanouir ? Ou bien attablé à un café, ne plus pouvoir seulement bouger la tête ou soulever votre tasse pour la porter à votre bouche paralysé par la peur de l’autre qui vous regarde et les tremblements associés que vous essayez de maîtriser ? Avez-vous l’impression qu’on va lire en vous comme dans un livre ouvert ou que le regard de l’autre est de toute façon réprobateur, comme si vous étiez fautif, coupable d’être comme vous êtes et que l’on ne peut vous accepter ou vous aimer ? Êtes-vous systématiquement dans l’évitement soit de certaines situations bien précises, soit d’autant d’échanges sociaux que vous le pouvez en anticipant le risque ou la probabilité d’être jugé, ridiculisé ou rejeté et par peur que vos failles (mais lesquelles réellement) soient découvertes ? Ou êtes-vous dans le contrôle systématique et permanent faisant tout votre possible lorsque vous ne pouvez pas éviter ces situations, pour paraître invisible, transparent, irréprochable, pour avoir à parler le moins possible et surtout pour « tromper l’ennemi » afin qu’on ne détecte pas votre « différence », quitte à passer pour une personne froide, distante, asociale ce qui est plus confortable que de passer pour une personne « timide » ? Si oui, c’est que vous souffrez non plus de trac ou de timidité, mais de phobie sociale, appelée aussi anxiété sociale pathologique.

Phobie sociale et solitude

Phobie sociale, une très grande souffrance invisible aux yeux de tous

  • Alors, qu’est-ce que la phobie sociale ?

La phobie sociale est cette peur irraisonnée, cette panique incontrôlable que l’on ressent face à l’autre, face à son regard, ou que l’on anticipe sachant qu’on va devoir participer à un événement, rencontrer, parler ou agir devant autrui. L’intensité est telle, qu’elle oblige à organiser sa vie de manière à éviter les situations qui suscitent de la peur, voire de la terreur. La phobie sociale n’est pas à confondre avec la timidité car elle n’est pas cette gêne ou cet embarras ressenti par les personnes timides, mais une véritable peur sociale, qui déclenche des crises d’angoisses et peut aller jusqu’à des attaques de panique. Les causes d’anxiété sont semblables à celles que l’on retrouve dans les autres formes d’anxiété sociale, mais le degré est tel, qu’il oblige à fuir ou à inventer mille stratégies pour éviter les situations anxiogènes ou la dissimuler lorsque ce n’est pas possible.

Cette vidéo qui dure un peu plus de 8mn, vous expliquera ce qu’est la phobie sociale, ce que ressentent et vivent au quotidien les personnes qui en souffrent, et la différence d’intensité entre phobie sociale et timidité :

La phobie sociale peut être spécifique, elle porte alors dans ce cas sur une situation précise que l’on redoute (généralement prendre la parole devant un groupe) ou bien généralisée et alors ce sont la plupart des situations sociales rencontrées qui posent problème, excepté celles où l’on se trouve en sécurité en présence de personnes dont on se sait aimés, que l’on connaît bien, et, dans des contextes prévisibles. La vie devient alors un enfer et le « seul choix » apparent qu’ont les personnes phobiques pour se protéger de l’angoisse est de se tenir en retrait des situations qui leur semblent dangereuses, risquées, et petit à petit, vivre dans l’ombre, n’être plus qu’une ombre, sans relation, sans contact, sans aucun lien, dans une détresse immense et, sans que personne ne s’en rende compte… elles ne voudront pas vous déranger et moins encore être montrées du doigt ou devenir centre d’attraction ou d’intérêt.

Représentations mentales et comportements associés à la phobie sociale :

A la base de la phobie sociale se trouve un sentiment d’incompétence très ancré et omniprésent : je ne suis pas intéressant, je suis nul, ennuyeux, je suis différent, je ne suis pas à la hauteur, je ne suis pas capable, je ne vais pas savoir faire, savoir répondre, je vais être déstabilisé, qui suis-je pour (…), etc… et la peur voire la certitude d’agir de façon humiliante ou embarrassante.

Ce sentiment va induire la peur du regard de l’autre et de son jugement : il est impossible à une personne qui souffre de phobie sociale de ne pas se sentir en permanence observée, évaluée, jugée, critiquée… avec la peur d’être démasquée, ridiculisée, rejetée, dévalorisée, etc.. Tout dans les interactions est passé au crible et déformé, puis ruminé des heures durant : un regard, un geste, une parole, une attitude, etc… attitude qui renforce le sentiment d’infériorité.

Cela en devient tellement insupportable qu’on entre alors dans un grand paradoxe où le phobique social s’impose une pression terrible : il faut que je sois parfait et apprécié de tous : je n’ai pas le droit à l’erreur, je dois donc me montrer hypervigilant, me comporter de la manière que l’on attend que je me comporte, sans faille, ne pas décevoir, ne pas faire de vagues, il est bien sûr exclu d’être moi-même, de m’affirmer et de montrer mes émotions, etc… ce qui fait de toute situation sociale un enjeu, un enfer…

De tout cela, il en résulte un stress intense et disproportionné, des tensions musculaires, une sudation, de la tachycardie, des tremblements, etc… la personne se trouve dans le contrôle permanent, elle essaie de tout anticiper, d’être hypervigilante à ses propres réactions ayant une conscience aigüe d’elle-même, ce qui entraîne des difficultés de concentration, de mémoire, une sidération mentale, des distorsions, une lecture déformée de la réalité dictée par ses peurs et ses croyances, une grande fatigue etc… puis toutes sortes de stratégies d’évitement directes ou détournées, d’inhibitions, etc…

Les conséquences de la phobie sociale :

Après maintes tentatives infructueuses pour contrôler et dépasser sa peur, la solution évidente qui semble rester pour ne plus souffrir est la fuite. Alors pour ne plus ressentir cette angoisse, ne plus y être soumis, la phobie sociale va conduire la personne à l’évitement total ou partiel de toutes les situations anxiogènes employant maint subterfuges (excuses pour ne pas se rendre à un entretien, un repas, une soirée ou à un rendez-vous, se mettre en retrait et essayer de devenir transparent pour ne pas à avoir à parler, quitte à paraître froid et distant, décourager les autres de trop porter attention à leur sujet), ainsi que tout ce qu’elle pourra trouver d’autre et de manière subtile, pour éviter d’avoir à parler, à répondre, à échanger et de devenir le centre d’attention. Or, comment comprendre qu’une personne qui apparemment ne fait pas parler d’elle et ne semble pas en difficulté, dissimule bien souvent derrière ces comportements apparemment de simple timidité, d’indifférence ou de la froideur, une phobie sociale, comment le déceler pour l’aider, d’autant plus que ce n’est pas elle qui réclamera de l’aide, n’imaginant pas un seul instant que ce dont elle souffre est connu et qu’une aide existe ?… Et le problème est d’autant plus important que ces comportements déjà induits par une trop grande souffrance, vont renforcer sa peur des autres, ses croyances en son incompétence voire son illégitimité et le manque d’estime personnelle et la renfermer de plus en plus dans un cercle vicieux et une détresse bien plus grande qui va avoir un impact dans tous les domaines de sa vie, car la phobie sociale est un véritable handicap pour celle ou celui qui la vit : une vie sociale inexistante, parfois même la solitude totale sans amis, ni relations, de graves répercussions sur la scolarité et bien sûr dans la vie professionnelle, des situations de grande précarité, une vie sentimentale presque nulle et peu épanouie ou épanouissante, une incapacité à se défendre et à faire valoir ses droits dans les situations conflictuelles, une incapacité à demander de l’aide, même dans les situations les plus graves, etc… Et vivre un tel enfer des jours et des années durant n’est pas sans conséquences pour la santé : stress, somatisations, anxiété généralisée, grande fatigue, sommeil perturbé et risque accru de développer d’autres troubles telle la dépression, les addictions, mais aussi une tendance suicidaire. Ainsi, la phobie sociale atteint tous les domaines de la vie sociale et est un véritable handicap pour qui la vit.

L'isolement social conséquence de la phobie sociale

L’évitement partiel ou total du à la phobie sociale conduit à vivre à part des autres, s’exclure, s’isoler…

Guérir de la phobie sociale :

La phobie sociale n’est pas une identité, elle n’est pas votre identité et,… quelque part au fond d’elles-mêmes, tout au fond les personnes qui en souffrent le savent. Dans le secret, elles ont conscience qu’au fond d’elles et de chacune d’entre elles est en réalité caché un véritable trésor. Mais vous-êtes-vous déjà demandé réellement et sincèrement quel était ce trésor, et à quoi vous ressembleriez si vous osiez simplement devenir vous-même et, quelle serait alors votre vie, si vous appreniez vous libérer de cette peur ?

La phobie sociale n’est donc pas une identité, ni une maladie, mais « simplement » un comportement appris (héritage parental, traumatismes, éducation, etc..), que vous pouvez apprendre à désapprendre. La thérapie brève et le coaching se proposent de travailler sur les aspects dysfonctionnels de l’anxiété sociale : représentations mentales, comportements et émotions. Son esprit et les méthodes utilisées vous aident à vous ouvrir aux autres et au monde, à porter un autre regard sur vous-même, sur les autres, sur la vie, apprendre comment mieux communiquer, vous positionner, vous affirmer, nouer des relations de qualité et pas à pas, vivre votre « légende personnelle », vous épanouir, oser la vie que vous avez choisie et pour laquelle vous êtes faits.

Il suffit de le vouloir et la source se met à couler en nous…