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Déontologie

Déontologie

déontologie éricksonienne

Philosophie éricksonienne

Si l’on ne peut faire référence à un « code de déontologie », tout thérapeute éricksonien respecte un modèle, une philosophie, et des principes communs, sans lesquels il ne peut avoir l’attitude interne correspondant au bon déroulement d’une thérapie éricksonienne ni revendiquer son appartenance à ce courant.

J’essaie de les regrouper en quelques points :

1 – Tout être humain est unique
Chaque personne a son histoire, sa personnalité, son originalité, ses valeurs propres, son modèle du monde, représentations, (…), et donc chacune est à considérer d’une manière spécifique, car unique et diffférente, ce qui fait toute sa richesse !
Il paraît donc inapproprié, – pour un thérapeute éricksonien -, d’accompagner ses patients en s’enfermant dans les théories (personnalité, psychopathologiques ou quelles qu’elles soient), car, si chacune d’entre elle peut contenir une part de vérité, aucune ne peut prétendre détenir « l’unique vérité ». De plus, cela pourrait conduire à une distorsion de la réalité, un manque d’objectivité, introduire de l’inconfort, de l’incompréhension, de la rigidité et rendre la thérapie stérile, le thérapeute n’étant plus à l’écoute du patient, ni dans le réel, mais, enfermé dans ses certitudes ayant pour objectif de les confirmer.
Cela permet de comprendre l’importance de s’adapter spécifiquement à chacun et de trouver pour chaque personne une approche « sur mesure » qui la respecte dans son intégralité et l’amène le plus rapidement possible à l’autonomie en lui faisant découvrir et lui apprenant à s’appuyer sur des ressources qui lui appartiennent.

2 – Seul importe le sujet et sa vérité
La seule personne qui compte est le patient, avec ce qu’il vit, la manière dont il le vit, l’exprime, le ressent… Le thérapeute éricksonien ne porte aucun jugement, n’a aucun a priori, et ne cherche en aucun cas à interpréter quoi que ce soit. Cela permet de rejoindre au plus vite la personne dans sa réalité, dans sa vision, sa perception, afin de la comprendre et de l’aider au mieux de ce qui est pour elle. Le thérapeute ne cherche ni ne désire changer la personne : il l’accueille et l’accepte telle qu’elle est. Cela lui permet d’instaurer une relation personnalisée de qualité, à la base de toute thérapie éricksonienne. L’objectif est d’amener la personne à s’appuyer sur ses propres capacités de changement, jusqu’à l’atteinte du résultat, et de préserver son équilibre interne.

3 – Chaque personne possède les ressources nécessaires et la capacité de les acquérir
Ce principe oriente et conditionne l’attitude du thérapeute envers son patient. En effet, il va orienter ses interventions sur la prise de conscience de ce que le sujet est capable de faire pour lui-même, en s’appuyant sur les ressources de la personne, en les faisant émerger lorsqu’elles ne sont pas conscientes ou en lui donnant les moyens de les acquérir grâce à la capacité de tout être à faire de nouveaux apprentissages.

4 – On ne peut pas ne pas influencer, … tout comme on ne peut pas ne pas communiquer
Communiquer c’est être en relation avec l’autre, échanger, partager, mettre en commun, différentes connaissances, expériences, sensibilités, etc… De là se crée un enrichissement, un flux, une réorganisation, une transformation de l’expérience, donc une influence… Le thérapeute est celui qui accepte d’influencer avec intégrité : conscient des outils de communication qu’il emploie, il veille à mesurer leur impact et conséquences sur le sujet, et à préserver son équilibre. L’objectif reste d’amener la personne au changement désiré et à l’autonomie.

5 – Tout comportement est généré par une intention positive
Tout comportement, approprié ou non, a du sens et remplit une fonction précise. Cette fonction, dont l’intention est positive et bonne, sert à nous adapter à notre environnement. Malgré ce, il arrive que nous agissions de manière inefficace, inadaptée… Pourquoi ? Tout simplement parce que se trouve en nous cette fabuleuse capacité de généraliser et d’automatiser. Ces comportements ont été les meilleurs choix possibles à un moment donné de notre histoire : nous les avons intégrés comme tel, en omettant de les réévaluer en fonction du temps qui passe et des contextes qui changent. Ils ont juste besoin d’être réactualisés, réajustés.

6 – Le sens de notre discours est révélé par la réponse de notre interlocuteur
Un thérapeute éricksonien observe et accorde toute son attention aux réactions du patient. En effet, chaque personne ayant ses propres filtres, c’est la réponse verbale et non verbale du sujet (toute communication se faisant à deux niveaux : conscient et inconscient) qui va renseigner la manière dont a été compris le message. C’est elle qui est porteuse de sens. Au thérapeute de rester attentif au message renvoyé, et de s’adapter.

7 – Les obstacles rencontrés au cours d’une thérapie sont un retour d’information
La « résistance » selon l’approche éricksonienne, doit être comprise comme un retour d’information qui indique au thérapeute que des éléments importants pour le sujet, conscients ou non, n’ont pas été pris (ou suffisamment pris) en compte. Il serait vain de vouloir s’obstiner dans ce qui mènerait à une impasse, voire un lieu de combat. Toute résistance est à considérer comme une alliée, non une ennemie. Il est donc nécessaire de comprendre le rôle de cette « résistance », sa fonction, son intention positive, afin de la reconnaître et de la prendre en charge.

8 – Préservation de l’écologie du sujet
L’écologie ou l’équilibre personnel du sujet est la priorité de tout thérapeute éricksonien. Chaque étape du processus comporte une vérification systématique de l’écologie : mieux vaut ne pas atteindre un résultat plutôt que de faire un travail qui serait dommageable pour l’équilibre du sujet.